LE DIMANCHE ...
... j'aime bien commencer la journée par une bonne nouvelle.
Faute de l'avoir entendue, je me dois de l'inventer. C'est pour cela que je vous annonce avec joie que notre noble, fringant, et toujours bronzé ancien premier ministre dont on a vu et revu le
sourire inexpressif et figé toute la semaine aux heures de grande écoute,
se repose aujourd'hui loin des micros.
Il a commencé à écrire un long poème, où il explique avant l'heure comment il a été victime d'erreur judiciaire (au cas où il le serait puisque le procureur ait fait appel ). Il
va citer le nom de celui qui l'a mis dans cette galère quelques milliers de fois de plus. Souhaitons qu'il prenne tout son temps pour ceux qui ont envie d'en savoir davantage. Souhaitons-le
aussi pour tous les autres dont je fais partie, ceux qui en ont assez d'entendre parler d'une affaire qui ne les intéresse pas.
Vous ne verrez pas non plus celui qui est à l'origine de sa disgrâce temporaire.
Avec son épouse, il fait des guiliguili à Solal, son petit fils, à qui il promet le meilleur après nous avoir fait le même coup en début de semaine.
Pas plus que vous ne verrez
- Martine Aubry occupée à compter les futurs bulletins des votants PS qui choisiront H. Mandroux plutôt que G.Frêche. Car cette fois hélas, il ne peut pas y avoir de triche. Ah, fini
le bon temps où elle a été sacrée première secretaire du PS !
-Ségolène qui s'active en Poitou- Charentes pour amener dans son giron les derniers récalcitrants du Modem s'il en existe.
Une dernière bonne nouvelle d'importance , le " vivre ensemble " reste une préoccupation des gens qui nous gouvernent tout autant que la crise et le chomage.
N'en déplaise à ceux qui pensent le contraire, l'un ne doit pas faire oublier l'autre. La crise passera, le chomage fluctuera mais l'art de bien " vivre ensemble " dans une
société donnée doit être établit clairement si l'on veut que les gens se supportent pendant des siècles sans se haïr comme ils le font dans certains pays toujours en guerre
civile.
Cette semaine, j'ai entendu et vu défiler des jeunes femmes en niqab à la télé, alors que jusqu'à présent je n'en voyais que dans nos banlieues Elles voulaient
nous expliquer que le niqab c'est leur espace de liberté. La pression sociale de leur entourage ( maris,pères, mères, oncles, tantes, cousins...) les ont convaincues
que c'est la seule façon de protéger leur pudeur après que leurs aînées ou elles-mêmes aient
été victimes de violences verbales ou physiques, voire de tournantes, par des hommes n'ayant pas appris à maîtriser leurs désirs sexuels. Certaines "
niqabiennes " ont suivi par mimétisme, d'autres par provocation d'anciennes colonisées révoltées, et d'autres enfin, les blondes, en pensant que c'est une nouvelle mode
vestimentaire ir-ré-sis-ti-ble.
Tout notre savoir- faire depuis dix siècles remis en cause, quelle régression !
La galanterie française, née au Moyen Age convenait si bien à tous qu'elle s'est prolongée pendant dix siècles. Elle est restée pour la plupart à la base des relations
hommes-femmes. Au siècle dernier, un homme galant se précipitait pour ouvrir la porte à une femme et la laisser passer, mais il ne marchait pas cinq pas devant elle comme dans ma
banlieue . Dans la rue il lui laissait la partie du trottoir la plus sécure quitte à se faire
accrocher par une voiture quand soudain le trottoir devenait plus étroit et qu'il était obligé d'empiéter sur la chaussée. Il attendait qu'elle soit installée au restaurant avant de
prendre place à son tour, lui offrait les plats en premier et l'aidait à remettre son manteau lorsqu'ils repartaient...Même si la libération de la femme a fait évoluer cette notion, il en reste
l'essentiel : Une femme on ne l'insulte pas, on ne la violente pas, on ne la brûle pas au vitriol, et on peut la regarder discrètement sans la mettre mal à l'aise, sauf si on est
vraiment fou furieux.
La dernière bonne nouvelle la voici :
L'Assemblée Nationale a voté à l'unanimité une loi pour rappeler aux hommes le respect qu'ils doivent aux femmes et pour libérer ces dernières de cette prison bâchée où la plupart
se sont réfugiées pour avoir la paix, sous couvert de plaire à Dieu le père. Plus père que Dieu en l'occurrence puisque même les plus conformistes des imams reconnaissent que ce vêtement n'est
pas religieux. Dans leur élan libérateur, les députés ont même crée une école pour apprendre ou réapprendre le respect de la femme à ceux qui ne le connaissent
pas.