LES NOUVELLES LOCALES
j'ai relevé deux articles sur le journal de la Seine-et-Marne ce matin. Affaires délicates d'ordinaire, à traiter avec beaucoup de discernement, elles concernent les relations professeurs,
et adolescents. Ces deux "affaires" ont eu lieu devant nombreux témoins même si on ne peut pas perdre de vue que les témoignages d'enfants et d'adolescents sont parfois à prendre avec
distance.
Le premier concerne un professeur du lycée agricole de Chailly. Selon l'expression de plus en plus consacrée mais qui veut de moins en moins dire quelque chose, il a " dérapé " avec quatre de ses élèves. Un seul d'entre eux assistait au procès pour lequel il a été condamné à 3 ans de prison avec sursis.
Le 6 mai 2009, cet élève passait un oral, pour obtenir son CAP. Au lieu de lui poser des questions sur son dossier, Michaël Dupont avait proposé à l’élève de poser son sexe sur la table. Sa taille aurait déterminé la note.
Vrai, faux, vrai faux, le prof nie. De toutes les accusations portées contre lui il n'en reconnait qu'une. Oui, il jouait bien, régulièrement, à « chat-bite » avec ses élèves, « jeu » qui consiste à se toucher le sexe par surprise. « C’était pour détendre l’atmosphère », a expliqué l’enseignant.
On croit rêver ! Comme si les profs n'avaient pas autre chose à faire qu'à jouer à chat-bite avec leurs élèves.
Le second concerne un surveillant d'un lycée de Meaux qui encadrait une sortie culturelle pour aller voir une pièce au théâtre de l'Odéon. Il monte dans le car avec 2 bouteilles de champagne.Et " il se plaît à lancer le jeu enfantin action ou vérité, qui consiste à assumer un gage ou à confier un secret. Une élève de 16 ans, en 1re L, choisit « action ». Il lui demande alors… une fellation. L’adolescente s’exécute sans contrainte sous les yeux d’autres élèves."
Pendant le voyage, les SMS ont circulé et au retour, une élève ayant prévenu ses parents, le surveillant a été arrêté à sa descente du car.
Il sera jugé le 11 mars par le tribunal de Meaux pour corruption de mineur de plus de 15 ans, atteinte sexuelle par personne ayant autorité et exhibition sexuelle Les trois professeurs
présents dans le car n'ont rien vu rien entendu alors que les élèves communiquaient entre eux pour diffuser l'information. La jeune fille en question a assuré qu'elle était consentante ! On peut
dire qu'elle au moins n'a pas été choqué par sa demande si d'autres l'ont été.
Parmi les commentaires qui suivent l'article, beaucoup d'élèves disent leur sympathie pour le surveillant, trouvent la jeune fille aguicheuse et il y en a même un qui prétend que ce serait
elle qui a proposé la fellation, une autre qui parle de pratique courante dans les toilettes du lycée.
Lui ou elle, peu importe. Aucun ne dit que les adultes qui les entourent (personne ayant autorité) devraient refuser une telle proposition que ce soit dans une salle de classe ou au fond d'un car scolaire, pas plus qu'ils ne devraient y inciter quiconque en le faisant boire outre mesure.
Certes l'Education Nationale est plus vigilante qu'il y a trente ans même s'il y a des "dérapages" incontrôlables. A l'époque, j'ai connu le cas d'un enseignant "douteux " muté dans un lycée à l'étranger sans le faire passer par la case justice pour éviter le scandale. Maintenant, à force de faire copain-copain avec leurs élèves, et de ne plus fixer les limites indispensables pour que chacun s'y retrouve, les cartes de la communication peuvent être définitivement brouillées entre les professeurs et les élèves si une nécessaire mise en garde n'est pas inlassablement répétée. Mais à qui de la faire si certains n'ont pas la décence de la faire eux-mêmes ? Une nouvelle circulaire ministérielle à réactualiser tous les ans ou plus, compte-tenu du nombre d'incidents graves relevés ?