VISION DE LA GUADELOUPE...
... depuis un mois jour pour jour avec en filigrane la question de l'avenir des îles des Antilles
françaises.
J'ai entendu la grande misère des guadeloupéens qui vivent dans la précarité, le chomage et l'assistanat, et qui s'est exprimée à l'appel du collectif LKP.
Les prix sont anormalement élevés, notamment celui du carburant ( pouvant aller jusqu'à 25 à 30% de plus que ceux de la métropole pour cause du coût du transport et de l'abus de marges bénéficiaires). Les salaires par contre sont anormalement bas pour ceux qui travaillent dans le privé alors que ceux de la
fonction publique (40% de la population sont des fonctionnaires) sont supérieurs de 30% à ceux des métropolitains,
Ce conflit serait l'expression d'un malaise qui va bien au-delà des revendications de salaires mais qui tient aussi à une identité bafouée par la métropole et à un héritage du
colonialisme. D'après Élie Domota indépendantiste et
leader du LKP, rien n'a évolué depuis 1946, date à laquelle la Guadeloupe est devenu département français. Le slogan "la Gwadloup, sé ta nou, la Gwadloup, sé pa
ta yo" (la Guadeloupe, c'est à nous, la Guadeloupe, c'est pas à vous) est de toutes les manifestations. Oublions qu'au départ, la Guadeloupe appartenait aux amérindiens.
Depuis hier et les nouvelles propositions de l'Elysée répondant à toutes les revendications, le calme semble être revenu ce matin et le LKP accepte la reprise des négociations mais
le mécontentement subsiste. Par ailleurs j'ai entendu sur RTL ce matin que beaucoup de métropolitains veulent revenir à Paris car ils se sentent en danger et pour la première fois sont
menacés.
Il s'agirait de trouver une solution bien au- delà des accords autour des prix et des salaires.
Alors une question est sur toutes les lèvres : Indépendance ?
Refusée une première fois par les Antillais au référendum mais souhaitée par plus de 80% des français métropolitains même si les économistes s'accordent pour dire que
l'indépendance ne serait pas viable.
Quand on sait que le rêve de beaucoup d'antillais serait d'être américains, s'ils ne peuvent devenir le 51e état des Etats Unis, pourraient- ils bénéficier de la part
de Washington d'un statut d'échanges commerciaux privilégiés qui leur permettraient de se détacher peu à peu de la métropole, le temps que leur économie devienne viable ?
Irréaliste ? L'histoire nous réserve parfois des surprises.