UNE VOIX QUI ME FAIT CRAQUER
Hier après- midi, j'ai changé de banlieue.
J'ai laissé la même femme au foulard accroupie à la sortie de la boulangerie en me demandant où elle avait mis son bébé qu'elle n'avait plus dans les bras. J'ai salué un ou deux joueurs du bistrot où l'on rêve, où l'on gratte, où l'on parie et où, en sortant, l'on jette les tickets perdants par terre plutôt que dans la poubelle qui se trouve à côté. J'ai contourné les mêmes groupes de jeunes qui obstruent les trottoirs sans que personne puisse s'y frayer un chemin.
Une fois à la maison où m'attendait David, départ pour une ville du 94 : Nous avons flâné dans une rue où se succédaient des boutiques de luxe avec des vêtements made in France à des prix exhorbitants, des salons de beauté, des patisseries-confiseries aux étalages à faire craquer une anorexique, des agences immobilières où le moindre petit trois pièces est évalué à 450.000 euros. Pas de locaux, pas de vitrine brisée avec le triste panneau ' A vendre ou à céder ' . Nous avons croisé beaucoup de passants bronzés de retour de vacances. A leur couleur plus ou moins prononcée, on devinait s'ils revenaient des Maldives ou de Saint Moritz.
Il y avait aussi un magasin de CD qui n'était pas Virgin Megastore mais où il y avait de quoi. J'ai acheté un CD. Super ! Je savais bien que je finirais par trouver quelque chose à ma portée qui me ferait plaisir. Fan de country ? Point trop n'en faut mais cette voix là....celle de Kenny Rogers, impossible de ne pas frémir quand je l'entends. Cette voix là, c'est mon luxe à moi.
J'ai laissé la même femme au foulard accroupie à la sortie de la boulangerie en me demandant où elle avait mis son bébé qu'elle n'avait plus dans les bras. J'ai salué un ou deux joueurs du bistrot où l'on rêve, où l'on gratte, où l'on parie et où, en sortant, l'on jette les tickets perdants par terre plutôt que dans la poubelle qui se trouve à côté. J'ai contourné les mêmes groupes de jeunes qui obstruent les trottoirs sans que personne puisse s'y frayer un chemin.
Une fois à la maison où m'attendait David, départ pour une ville du 94 : Nous avons flâné dans une rue où se succédaient des boutiques de luxe avec des vêtements made in France à des prix exhorbitants, des salons de beauté, des patisseries-confiseries aux étalages à faire craquer une anorexique, des agences immobilières où le moindre petit trois pièces est évalué à 450.000 euros. Pas de locaux, pas de vitrine brisée avec le triste panneau ' A vendre ou à céder ' . Nous avons croisé beaucoup de passants bronzés de retour de vacances. A leur couleur plus ou moins prononcée, on devinait s'ils revenaient des Maldives ou de Saint Moritz.
Il y avait aussi un magasin de CD qui n'était pas Virgin Megastore mais où il y avait de quoi. J'ai acheté un CD. Super ! Je savais bien que je finirais par trouver quelque chose à ma portée qui me ferait plaisir. Fan de country ? Point trop n'en faut mais cette voix là....celle de Kenny Rogers, impossible de ne pas frémir quand je l'entends. Cette voix là, c'est mon luxe à moi.