ENCORE UN BEL EFFET D'ANNONCE ...
..avorté dans l'oeuf
La grande réforme des rythmes scolaires voulue par Vincent Peillon a commencé comme une injonction à la Montebourg et s'achève en eau de boudin. Monsieur le ministre remet en question le raccourcissement des grandes vacances qui en faisait partie.
Il y a 15 jours, " Le ministre avait annoncé qu'il souhaitait s'orienter vers une année scolaire de 180 jours pour l'école primaire. Les écoliers français ont actuellement 144 jours de classe par an, trop peu pour le ministre, qui souhaitait allonger l'année scolaire et zoner les vacances d'été pour alléger les journées. "
Hélas, autre son de cloche, mercredi 03 octobre : "Il faut arriver à [les] convaincre tous du bien-fondé des réformes que nous devons conduire, a affirmé le ministre. Passer en force est toujours contreproductif. "
Certes, on ne peut contenter tout le monde et son père !
Pas si facile de toucher à des intérêts divers, tout le monde le sait, sauf quelqu'un qui vit sur une autre planète. Dans ce cas, mieux vaut concertation et négociation avant annonce.
Dommage de renoncer, les écoliers n'y trouveront pas leur compte. Surtout les écoliers qui ont besoin de l'école pour compenser la fragilité linguistique du milieu familial où l'on parle une autre langue et pour lesquels la coupure de l'été est plus préjudiciable que pour les autres. La réforme des rythmes scolaires que les spécialistes réclament depuis plus de 30 ans devrait, avant toute chose, tenir compte du respect dû aux écoliers et à leur rythme !
Bah, tout n'est pas perdu pour tout le monde : les profs ont gagné une semaine à la Toussaint et les syndicats disent trouver le ministre qui renonce ...pragmatique !
Monsieur Peillon, payons pour que soit augmenté l'allocation scolaire, tout le monde appréciera. Payons pour qu'il y ait plus de professeurs, même si le problème de l'échec scolaire ne se
réduit pas au nombre d'adultes présents dans l'école. De longues vacances scolaires d'été ? Même les enfants laissés à l'abandon chez eux approuveront tant ils s'ennuient ou angoissent à l'école
où ils sont en échec. Mais ne touchons pas aux mauvais rythmes scolaires, trop d'intérêts bons ou mauvais sont en jeu. Voila un vrai problème qui ne se règle pas par effet d'annonce ou en
mettant la main à la poche surtout si elle est vide.