LES BANLIEUES S'INVENTENT LEURS PROPRES REGLES...
...INSPIREES PAR L'ISLAM
(titre le soir 3 du 04/10)
Pendant que nos élus et les prétendants à la Présidence de la République ne parlent que de leurs conflits et des affaires.
Les banlieues ? On n'en parle plus. La campagne présidentielle les a mises entre parenthèses alors qu'elles sont l'épicentre de notre jeunesse dans un pays à la population
vieillissante. Le communautarisme est de plus en plus visible. Surtout quand on revient d'un séjour dans un autre coin de France. On comprend mieux dans ce cas précis que ceux qui ne sont pas
confrontés au gouffre des valeurs culturelles et cultuelles qui s'est creusé entre les uns et les autres dans nos banlieues, ne peuvent pas voir à quel point les choses évoluent
rapidement.
L'état a investi des sommes considérables dans la renovation de l'habitat mais pourtant ceux qui y vivent sentent de plus en plus le poids des différences qui s'expriment par la visibilité de la
religion dans l'espace public et dans l'espace sociétal et par les difficultés à se comprendre quand on ne parle plus tous la même langue. Certains sont là depuis 15 ou 20 ans et ne parle pas
français. Manque d'exigence de la part des uns pour " cause de droit à la différence" , "manque de curiosité" de la part des autres.
Que faire ? Sûrement pas la politique de l'autruche jusqu'à ce qu'il soit trop tard !
Comment la banlieue va- t -elle pouvoir jouer son rôle ?
Au cours de ce débat sur stand alone media plus social que politique, Gilles Kepel, politologue, Claude Dilain, maire PS de Clichy sous Bois et Xavier Lemoine maire UMP de Montfermeil, cherchent des pistes pour repenser et trouver des solutions aux problèmes toujours pas résolus.
Repenser l'éducation laïque et républicaine qui conditionne l'emploi.
Les institutions éducatives pourraient-elles remettre en avant les valeurs communes et faire qu'elles soient plus importantes que ce qui sépare ?
Revoir la question de la sécurité qui en découle.
Comment la banlieue va- t -elle pouvoir ne pas continuer à aller dans la marginalisation alors que l'islam devient extrêmement présent dans l'espace public et dans l'espace sociétal dans notre pays laïc ?
Si l'islam a une telle place, n'est-ce pas parce que la république et ses valeurs s'est retirée et laisse les autorités locales se débrouiller avec peu de moyens ?
J'ajouterai que si dans une petite ville comme Noisiel, on voit encore des femmes en niqab (interdit sur tout le territoire) et si les musulmans déploient maintenant les tapis de prières dans l'allée des Bois, n'est-ce pas parce que les autorités votent des interdictions sans se donner les moyens de les faire respecter ? En outre pourquoi ce qui est interdit à Paris, serait-il autorisé en banlieue ?