LES ROMS, LE POUVOIR SOCIALISTE...
...Et l'hypocrisie.
Nous avons tous en mémoire les réactions de la gauche quand N.Sarkozy a décidé d'expulser les Roms en 2010. Le bal des faux-culs a atteint son paroxysme alors même que les municipalités de gauche comme de droite ( sauf exception) n'avaient pensé à aucune solution d'accueil acceptable pour eux, tout en se plaignant en privé des nuisances qu'ils occasionnaient et en les éjectant en douce mais pas toujours en douceur sans autre forme de procès.
Depuis l'ouverture des frontières vers les pays de l'Est, ne pouvait-on pas prévoir que les roms migreraient
vers l'Ouest quand bien même on aiderait la Roumanie à les intégrer ?
Quelle idée stupide de décider de la libre circulation des citoyens européens roumains et bulgares mais de fermer les yeux sur les conséquences qui en découleraient s'ils restaient sans permis de
travail !
A l'époque j'ai trouvé les réactions des amis des roms justifiées bien qu'excessives. L'antisarkozysme battait son plein. Le père Arthur Hervé, combattant sincère et actif de la misère et ami des Roms était même allé jusqu'à rendre sa médaille de Chevalier de l'ordre national du mérite et avait déclaré " Je vous demande pardon, mais je prie pour que Nicolas Sarkozy ait une crise cardiaque. " ( !!! ) . Le bon docteur Kouchner avait failli démissionner mais il y avait renoncé au dernier moment.
Que se passe-t-il depuis l'élection de Hollande ?
Même pas une commission pour réfléchir au problème, lui qui n'est pourtant pas avare d'en créer de nouvelles. Même pas un rapport pour trancher ce noeud gordien mais on continue à expulser à la manière choisie par N.Sarkozy et tant décriée à juste titre.
Est-ce vraiment la mer à boire que de prévoir un hébergement salubre pour quinze mille roms à partir du moment où l'on accepté la liberté de circulation ? Si la réponse est oui, il fallait refuser la libre circulation et ne pas sombrer dans ce jeu pervers d'aller-retour qui n'a aucun sens.
Et pourtant, Hollande s'était engagé durant la campagne à ne pas expulser de familles Roms sans leur apporter de proposition de relogement, mais le pouvoir socialiste a repris les démantèlements de camps cette semaine et expulse. Deux camps de quelques 200 Roms, dont une soixantaine d'enfants, ont été démantelés par les forces de l'ordre jeudi à Hellemmes et à Villeneuve d'Ascq près de Lille.
Un charter de 240 Roms de Roumanie bénéficiaires de l'aide au retour, dont de nombreux enfants, a ainsi quitté Lyon jeudi pour Bucarest.
Le message c'est le suivant : " Tiens tes 300 € euros, et les 150 € par enfant puis
dégage. Si tu reviens, les généreux contribuables français te donneront à nouveau 300 € pour que tu redégages et ainsi de suite. "
Quant aux amis des Roms, à la Presse, et aux droitsdelhommistes, quelques réactions commencent à se faire entendre par la
voix des associations après le silence radio des premiers jours.
Le père Arthur, s'est alarmé jeudi d'une atteinte aux droits fondamentaux des hommes. " Que vont devenir ces familles ? ", a-t-il demandé en assistant à une opération de démantèlement. Avec le temps, son indignation est devenue plus subtile et il n'avoue pas prier pour que Manuel Valls et Normal aient une crise cardiaque. Fatigué de prêcher dans le désert ?
Personne ne trouve son compte avec cette politique à courte vue. Les français sont excédés de payer ces faux départs
pour des gens qui aussitôt passés la frontière reviendront. Les roms profitent financièrement des expulsions mais le rejet et le racisme sousjacent ne peuvent que les atteindre
profondément. Pas plus qu'ils ne peuvent laisser indifférents ceux qui ont pour eux de la compassion.
Les roms roumains sont sédentaires.
Les roms roumains sont européens.
Rom signifie " être humain "
" Selon l'association Médecins du Monde, 15.000 Roms vivent en France depuis une vingtaine d'années, un chiffre
constant malgré les expulsions car les personnes reconduites dans leur pays d'origine reviennent systématiquement.
S'ils sont citoyens européens, les Roms n'ont pas accès à l'emploi en raison des "mesures transitoires"
appliquées aux citoyens bulgares et roumains par une dizaine de pays de l'Union européenne, dont la France, jusqu'à fin 2013. "